Là où le temps commence et ne finit pas, extrait, par Gisèle Kayata Eid
Une passion dans les coulisses de l’interdit entre une femme d’affaires canadienne et un curé togolais au cœur d’une Afrique lointaine et méconnue.
Dans son ouvrage Under the Skin of War, Chantal Ringuet suit les traces du photojournaliste britannique Don McCullin, qui a fait la couverture de nombreuses guerres et conflits armés durant sa carrière. Voici trois poèmes tirés de ce recueil marqué par l'entrelacement du français et de l'anglais et celui de la prose et de la poésie.
On the wrong side of the tracks
since the beginning
l’enfance dure
tu quittes l’East End
t’extirpes du gouffre
de la cécité
seul dans l’arène où s’affrontent
truands et victimes
malfrats et clochards
escrocs et martyrs
tu lorgnes du côté
des flammes
dans ton champ de vision
les miséreux s’éclipsent
fort de leur disparition
tu appuies sur le déclencheur
photography came to you
as an accident
Early on in life, your anger. A gush of black ink through the veins night and day, merciless. What can be done to prevent its mental disturbance, before it blocks your arteries? Photograph the bodies, the faces ravaged by war. Gradually the black soaks into the paper’s grain. An image followed by another, darker. You will not save the world. No. But you offer offer it a framed requiem. A magnificient exposure.
le dos tressé
du sang des autres
tu repars
combattre le néant
qui s’accumule
sous tes fenêtres
à Chypre
une vieille femme renaît
dans tes bras
demain sera
translucide
Extraits de Chantal Ringuet, Under the Skin of War ( Ottawa: BuschekBooks, 2014),
pp. 10, 14, 35.
© Chantal Ringuet, 2014.
Chantal Ringuet est poète, traductrice et chercheure en littérature. Détentrice d’un doctorat en études littéraires, elle a fait paraître un recueil de poèmes intitulé Le sang des ruines (Écrits des hautes terres, 2010, Prix littéraire Jacques Poirier), l’ouvrage À la découverte du Montréal yiddish (Fides, 2011) et l’anthologie Voix yiddish de Montréal (Revue Moebius, no 139, 2013). De 2012 à 2014, elle a rédigé une chronique intitulée « Lettres d’Israël » pour le magazine littéraire Salon .ll. Elle est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) et de l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada (ATTLC).
Une passion dans les coulisses de l’interdit entre une femme d’affaires canadienne et un curé togolais au cœur d’une Afrique lointaine et méconnue.
Marie-Andrée Lamontagne reçoit au micro Jean-Philippe Trottier, qui vient de publier Lettres au fils (Liber, 2012).
C'est pourquoi cette nouvelle identité, qui est mon identité d'origine, m'intrigue. Les rappels de mon identité irlandaise sont des rappels que moi aussi, je suis une immigrée.
Texte traduit par Annie Heminway
Photo: Julian Gollner
Marie-Soleil, à l’approche de la quarantaine, aimerait avoir un enfant. Elle n’a ni conjoint ni la possibilité de trouver un donneur à identité ouverte dans son pays d’accueil, le Canada. De plus, nombre de ses proches et connaissances ont cessé de comprendre son désir d’être mère. Seule devant l’échec de ses multiples traitements de fertilité, Marie-Soleil essaie la colère, l’humour et la marche. Pourra-t-elle échapper saine et sauve à l’instinct maternel?