Le paradis ? Relatif, mon cher Watson ! par Gisèle Kayata Eid
La guerre était un moindre mal et, dans ce pays, elle faisait souvent partie du décor.
Lettre III
La lettre sur mer
Le temps menace la ville
d’un canon de rides
Tu m’écris que les arbres
étranglent les oiseaux
et que la mort fait mouche
sans jeu de mots
le bilinguisme entre les cuisses
Je ne sais plus si dehors
ma passion atterrit en catastrophe
ou si…
trois points suspensifs
La lumière s’est changée en cris
le vent blessé est introuvable
J’ai pris tous les risques
sans drapeau blanc
jusqu’à la cime des mots
Ville absolue dans l’éphémère
ville abrutie dans le mal vivre du poème
ville pour l’anecdotique vie
sans importance
sans porte de secours
sans porte de sortie
vie portée à vue par la mer
sous poids de barbelés.
Les cinq lettres
© Georges Castera
Éditions Mémoire d’encrier, 2012
Né en 1936 à Port-en-Prince, Haïti, Georges Castera est poète et dessinateur. Figure importante de la poésie contemporaine, il écrit en français, en créole et en espagnol. En 2006, il reçoit le prix Carbet de la Caraïbe. Il vit à Pétion-Ville.
La guerre était un moindre mal et, dans ce pays, elle faisait souvent partie du décor.
Peter Bogdanovich – Travailler la nostalgie : Panorama d'un cinéaste moins connu du Nouvel Hollywood, et sa vision du passé.
par Marie-Andrée Lamontagne
Le réel est proliférant, étrange, déroutant. Tant mieux. Crédules, nous voulons l’aplatir. En vain.
À la suite de la nomination vice-présidentielle de Kamala Harris, Eric Deguire fait un retour historique sur ce poste aussi influent qu’anodin.